San Lurenzu

La commune de San-Lorenzo est située dans le département de la Haute-Corse de la région Corse. Elle appartient à l’arrondissement de Corte et au canton de Bustanico.

Village de moyenne montagne situé dans l’ancienne pieve di e Valle Rustie, il jouit d’une exposition privilégiée, dominant la vallée de la Casaluna. Coiffé d’une chênaie séculaire, il a traversé l’histoire tourmentée de la Corse en conservant son identité. La présence de vieux moulins et séchoirs est le témoin d’une richesse castanéicole et oléicole.

Le village a la spécificité d’être composé de plusieurs hameaux, parmis lequels : U tribbiu, l’Olivella, Prionzu, E cavacciole, E case suttane, l’Oliva, l’Alzi, a Casanova, a Penta, i Forci, Serramole, u Borgu…

Les habitants de San-Lorenzo, appelés les « San Lurenzichi(e) » étaient au nombre de 106 au recensement de 1999, 140 au recensement de 2006 et 147 a celui de 2009. Le point fort démographique ayant été enregistré au cours du dernier siècle étant de 215 habitants en 1968, et jusqu’à plus de 400 au cours des derniers siècles.

 

Géographie de San-Lorenzo

L’altitude de San-Lorenzo est de 580 mètres environ (bas du village), sa supérficie étant est de 10.28 km². La densité de population est elle de 13.62 habitants par km², tandis que sa latitude est de 42.383 degrés pour une longitude de 9.29 degrés.
Les communes proches de San-Lorenzo sont : Saliceto : à 1.84 km, Erone :  à 1.94 km, Cambia :  à 2.15 km, Carticasi :  à 3.08 km et Rusio :  à 3.33 km.

L’ histoire

San-Lurenzu ou TRIBIU, comme il se nommait autrefois s’est trouvé dans l’histoire glorieuse de notre pays, au cœur de la Terre du commun ( Terra di Cummune).

U Tribiu était le chef lieu de la piève de VALLERUSTIE. Trop de nos compatriotes ignorent encore ce que fut la Terra di cummune dont ils entendent encore vaguement parler.

Les chroniqueurs Pietru Cyrnea et Giovanni Della Grossa rapportent qu’en 1358 un mouvement insurrectionnel parti du Boziu sous la conduite de Sambucucciu d’Alandu renversa la féodalité locale et institua en deça des Monts, de la Balagne a Bonifaccio un régime démocratique qui devait durer quatre siècles jusqu’en 1768, date du rattachement Corse à la France.

 

San-Lurenzu ou TRIBIU, comme il se nommait autrefois s’est trouvé dans l’histoire glorieuse de notre pays, au cœur de la Terre du commun ( Terra di Cummune).

U Tribiu était le chef lieu de la piève de VALLERUSTIE. Trop de nos compatriotes ignorent encore ce que fut la Terra di cummune dont ils entendent encore vaguement parler.

Les chroniqueurs Pietru Cyrnea et Giovanni Della Grossa rapportent qu’en 1358 un mouvement insurrectionnel parti du Boziu sous la conduite de Sambucucciu d’Alandu renversa la féodalité locale et institua en deça des Monts, de la Balagne a Bonifaccio un régime démocratique qui devait durer quatre siècles jusqu’en 1768, date du rattachement Corse à la France.

Les Caractéristiques essentielles de ces régimes furent les suivantes :

La terra di Cummune fut divisée en plus de 450 unités communautaires groupées en 66 Piève. Chaque unité communautaire indépendante et souveraine réglait ses propres problèmes. L’église était le siège de l’Administration Communale.

Les réunions avaient lieu dehors par beau temps et dedans par mauvais temps. Les hommes et les femmes prennaient part au vote. On élisait le Podestat et les Padri Del Cummune, comme on élit aujourd’hui le Maire et ses conseillers.

Les Nobles Douze également élus par le peuple défendaient de leur mieux les intérêts des Communautés auprès du gouverneur Génois  à Bastia et du Doge à Gènes ;

Les Communautés élisaient aussi le médecin et le chirurgien qui percevaient un traitement fixe et qui soignaient gratuitement les malades de la communauté.

De la même manière étaient élus : le chef de la police et de la Milice, les gardiens des côtes,  les gardiens des récoltes, le forgeron, dont la forge était construite par la communauté et dont les outils en fer étaient vendus à un prix très bas fixé par les procureurs de la communauté.
Les terres communes étaient distribuées pour 1, 2 ou 3 ans par lots tirés au sort.

Pour encourager l’arboriculture on décida que quiquonque planterait un arbre sur la terre
commune en demeurait  propriétaire. C’est ce qui explique qu ‘aujourd’hui encore on trouve sur les terres des arbres appartenant à des particuliers en dépit du principe de Droit Romain : Superficie Sols Cedit ou encore : » Accesorium Siquitur Principale ».

Les droits d’un peuple est le meilleur témoignage de l’évolution d’un peuple. Nous pouvons être fière de nos ancêtres.

Ces hommes qui ont eu l’idée de passer des contrats collectifs avec le medecin, le forgeron ou le boucher, n’auraient pas ignorer de nos jours, la sécurité sociale et la nationnalisation des grands  moyens économiques d’interêt général.

Les Communautés de Sambucucciu d’Alandu connaisaient la propriété collective mais n’ignoraient pas la propriété individuelle.

Elles ont su harmonieusement conseiller les avantages que l’une et l’autre étaient succeptibles de leur apporter. Ce socialisme économique modéré avait pour unité le village et non la famille comme dans les Zadrugas Serbes.

La vie de famille demeurait telle que nous la concevons à notre époque. Les enfants étaient élevés au foyer par la mère de famille.

Nous savons que dans les actuels Kibboustims d’Israël la vie familliale est caserné et les enfants soustraits dès la naissance à leurs parents sont élevés dans des pouponnières, puis leur instruction et leur éducation sont confiés à des instituteurs du Kibbouts.

Pascal Paoli a fait en 1755 une Constitution qui à reçu en termes chaleureux l’approbation de Montesquieu et de Rousseau qui dans l’entousiasme à dit : « ce petit peuple fera parler de lui ».

Les personnages

– L’Abbé Venturini

Pacificateur nommé par Pasquale Paoli.

– Le gouverneur Delphino Moracchini

Gouverneur des colonies. Voilà un titre qui évoque le faste, le décorum, la puissance ! Pourtant, au tournant du siècle, le poste de gouverneur aux Antilles n’est pas obligatoirement une sinécure et le séjour n’y est pas forcément idyllique.

Né à San-Lurenzu en 1846, diplômé d’une licence en droit et de l’École coloniale, il commence modestement une carrière outre-mer dans la magistrature. Elle le conduit successivement, en 1875, à Cayenne, puis dans les Comptoirs français de l’Inde. Après un passage, en 1882, comme percepteur des finances dans les Vosges, le voilà, en 1885, Directeur de l’Intérieur (second personnage administratif après le gouverneur) à Tahiti, puis à Nouméa.

Jusque-là, sa carrière ne présente guère d’intérêt particulier. Tout va changer lorsqu’en 1890 il est nommé en Martinique comme adjoint du gouverneur Germain Casse.
A partir de ce moment, le malheureux homme va être confronté à toutes les calamités naturelles ou humaines qui sévissent aux Antilles.

Le 22 juin 1890, Fort-de-France brûle : il y a 14 morts et une grande partie de la ville est détruite. Le maire et le gouverneur brillent par leur absence.

C’est Moracchini qui, à peine débarqué, prend les choses en mains, évitant, grâce à l’aide de l’armée et des pompiers de Saint-Pierre, que la ville ne soit rayée de la carte. Son action lui vaut d’être nommé à la place de Casse qui, lui, est limogé.

L’année suivante, c’est le grand cyclone du 18 août 1891. Le bilan est très lourd : 450 morts, plus de 2.000 blessés, une économie en ruines. Moracchini donne la pleine mesure : il obtient des crédits, reconstruit, remet en route la machine économique.

En 1894, il accueille Béhanzin, le roi du Dahomey, envoyé en exil en Martinique, avec sa nombreuse famille. Il veille sur sa captivité avec beaucoup d’humanité, malgré les attaques virulentes et injustifiées des politiciens locaux qui l’accusent d’affamer ce prisonnier illustre.
En 1895, il est nommé en Guadeloupe où il remplace Pardon qui permute avec lui.

S’il espérait à la Guadeloupe avoir une administration moins agitée que dans l’île soeur, il va rapidement déchanter.

Le 23 avril 1897, un tremblement de terre détruit une partie de Pointe-à-Pitre; la même année, le problème du taux de change lui vaut l’inimitié durable et tenace d’une partie du patronat usinier.
En 1898, il connaît des manifestations houleuses lors des élections législatives qui verront la victoire de Gerville Réache et de Légitimus.

Moracchini retrouve les mêmes fléaux qu’en Martinique : incendies de Pointe-à-Pitre à partir de juin 1898 et cyclone du 7 août 1899.

C’est d’ailleurs en 1899 qu’il a les préoccupations les plus graves. Les usiniers et les planteurs accusent les socialistes (Légitimus en particulier) de mettre le feu partout; les socialistes accusent à leur tour les « blancs réactionnaires ».

Ces derniers, en collusion avec le consul américain, n’attendent qu’une occasion pour solliciter une intervention des Etats-Unis dont la flotte rôde dans les parages.

Moracchini se trouve au centre des passions déchaînées. Son jugement est très sûr, mais il sert à tous de bouc émissaire. Il refuse de prendre des mesures qui le rendraient, comme il le dit lui-même, « dupe ou complice des réactionnaires ».

Ses interventions fermes mais discrètes sauvent la Guadeloupe du chaos.
Le calme revenu, il part en congé le 2 juin 1900. Promu gouverneur de 1ère classe en 1900 après une intervention de Gerville Reache, il est mis à la retraite d’office en 1901, cette fois-ci, sans doute, sur inter- vention de Légitimus.

Voilà l’histoire d’un gouverneur « ordinaire » dont les Antillais ne connaissent même pas le nom et qui, pourtant, a bien rempli sa mission.

 

Les maires successifs